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Je suis morte.

15 mars 2012

Et après..?

Ces jours là ne devaient pas exister. Enfin pas pour moi, j'aurais regardé le monde d'en dessous, sous la terre, cachée, à l'abris.. Mais non. Au lieu de ça, tout s'est enchainé.

 

       D'abord le commisariat, à F., où j'ai été emmennée juste après avoir été retrouvée. Puis après un bref retour chez moi, un jour et une nuit à St A., hôpital psychiatrique très connu à Paris. Après une nuit seule dans une chambre qui ressemblait étrangerment à une cellule de prison, j'ai été transferée à l'hôpital LM., à C. Je suis restée en isolement 10 jours. Je n'en n'ai que très peu de souvenirs. Le valium n'aide pas beaucoup la mémoire.

Seule dans une chambre, ne disposant que d'un livre, et un lit (sans oreiller, et avec des sangles, j'ai tout de même mennacé un infirmier de le tuer), le temps passe lentement. Je ne me souviens pas du moment auquel j'ai pu reçevoir des visites. Je suis tombée plusieurs fois sur le sol ou contre les toilettes. Le médicamment est la pire des drogues. Les effets secondaires étaient multiples, et certains se manifestent encore (je suis toujours sous traitement).

Je sais qu'on me demandait chaque jour si je regrettais mon acte, je répondais que je regrettais d'avoir échoué, et on me laissait enfermée.

 

Je suis ensuite passée en service "ouvert".. Je pouvais recevoir des visites tous les jours, et, comble de la chance, descendre à la cafeteria de l'hopital.

Je suis sortie au bout d'un mois.

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14 mars 2012

Un caillou.

Le 27 Septembre, je suis morte.

 

J'ai sauté d'une falaise, à Etretat en Normandie. Ou plutôt, c'est ce que je voulais qui se passe. Ca n'est pas arrivé.

Pourquoi ? On m'a retrouvée. Trop tôt. A quelques minutes près.

J'étais décidée, j'ai dit avoir regretté, mais une partie de moi s'en veut d'avoir échoué.

 

Alors maintenant, je vis... Enfin, je suis en vie. Vivre c'est pas ça. C'est autre chose. Je suis plutôt un caillou. Posée qulque part, sans rien à y faire. En gênant ceux qui me marchent dessus. Je roule mais je ne sais pas où aller, et ça s'arrête là.

Je suis seule. Il parait que c'est dans ma tête, mais je suis seule. Sans rabâcher le "personne ne m'aime" trop entendu, je dis seulement que moi, je n'existe pas. Je ne suis pas là, je ne suis nulle part.

Alors pourquoi raconter ça ? Qui est-ce que ça interesse ? Peut être seulement moi, et encore. J'ai toujours écrit...

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Je suis morte.
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